Il est sexy, il est outstanding, il est marrant, il est fort, il fait le spectacle, il a la classe... Et ça fait deux années qu'il n'est pas rentable : voici Peter Sagan.
Explosion en 2010 pour le slovaque inconnu (même les spécialistes ont été surpris par son éclosion si rapide !)
11 Sous, 565 points en 2011.
14 Sous, 970 points en 2012 (la seule année où il était vraiment MH)
22 Sous, 1219 points en 2013 (ah bah non en fait en 2013 il était tout autant MH)
30 Sous, 871 points en 2014 (MNH...)
27 Sous, 1043 points en 2015 (à quelques encablures de la rentabilité)
Froidement et statistiquement, Peter Sagan ne semble pas être une bonne affaire à Rivals. On lui préfèrera Valverde ou Kristoff, légèrement sous-cotés par rapport à leurs performances récentes.
C'est en effet un Sagan qui a peut-être atteint son plateau en 2013 qu'on nous propose cette année. Alors qu'il n'a pas encore 26 ans (!!), on a l'impression qu'il s'agit déjà d'un vétéran du circuit. Il semble aujourd'hui moins rapide au sprint qu'il y a quelques années, moins endurant aussi, mais plus complet (ses festivals sur le Tour de France pour choper le maillot vert sont assez incroyables).
Sagan reprend au Tour de San Luis avant de se concentrer comme d'habitude sur les flandriennes, puis Californie, Suisse, Tour de France, JO... et à voir s'il reprend avec réussite l'enchainement canadien, ou s'il repart sur un Giro qui n'est pas du tout dessiné pour les sprinters cette année.
Ses limites ? 1500 points ! Un Sagan en confiance, avec son sprint retrouvé de 2013, un poil plus de réussite et la fin des craquantes dans les fins de classiques, peut toucher cette barre. Malheureusement, la réalité sera probablement toute autre : des erreurs tactiques sans doute (son pêché mignon), la malédiction du champion du monde qui le verra chuuuuter alors qu'on ne s'y attend pas, et puis la concurrence accrue qui ne va pas l'attendre pour lui offrir des velopoints sur un plateau.
Sa force ? La présence toute l'année, la capacité de gagner des courses à 50% de ses moyens. Et sur de nombreux terrains.
Ses faiblesses ? D'abord le niveau de ses adversaires. Kristoff va plus vite au sprint, Degenkolb aussi, GVA est plus punchy, Greipel a un meilleur train... Il faudra donc peut-être passer par l'attaque pour le slovaque, afin d'aller toucher les gros points du printemps. Son équipe, aussi. J'adore Gatto qui sera je pense un super allié pour les flandriennes, mais il manque un gros lieutenant, type Daniel Oss, pour avoir un soutien dans le last 20's. Son maillot de champion du monde enfin : malédiction, tout ça.
Il s'agit en tout cas d'un bétonneur à 800+ (même si 800 ne sera pas suffisant pour un gros résultat final). Et bien sur, on suivra ses frasques extra-sportives avec toujours autant d'attention, ce gars est un verre de Tic-Tac dans l'océan de Menthos-réglisse du circuit professionnel.
Stou**/Sagan/999