Le Fou du Roi : Jean-Christophe Peraud

La plupart de ces articles seront issus de son site perso, très souvent remis à jour.

Anecdote du Tour Med :

Qui dit reprise… dit reprise des anecdotes ! Jicé n’a pas attendu longtemps pour nous concocter l’une de ses perles… Hier, alors que la course se durcissait dans une ascension, un coureur de l’équipe Saur-Sojasun s’approche de Jean-Christophe et lui serre la cuisse (pour dire bonjour, n’allez pas chercher une quelconque connotation dans cette attitude !) « Je me suis dit : mais qu’est ce qu’il veut lui ? Il voit pas que je suis en train de m’employer là ? »

Ce n’est que le soir en consultant les résultats que Jicé a compris : le « serreur de cuisse » n’était autre que Sébastien Joly. « Là, je me suis senti con ! Pour ma défense, je pourrait dire que je n’avais pas vu la liste des engagés, que je ne savais pas qu’il était là et qu’avec les casques et les lunettes, on se ressemble tous… mais quand même !… Du coup, j’ai été le voir ce matin, et quand je me suis excusé, il était mort de rire ! Bon, l’essentiel, c’est qu’a priori, il ne m’en tient pas rigueur, puisqu’il m’a proposé de m’accompagner dans mes recos ardéchoises en vue de Paris-Nice. »

Peraud 2eme du Tour méditerranéen, mais...

Retour sur les événements de la journée. Dès le départ, la course est partie à fond. Jean-Chri a la volonté de ne pas trop « jouer » au début, histoire d’économiser ses forces. « Mais j’ai eu tort, car un groupe de 17 est parti… et 17, ça commence à faire du monde. » Le peloton reste un long moment avec les échappés à un minute. « Ca a été une grosse partie de manivelle » explique Jicé. La FDJ, non représentée à l’avant, décide de se porter en tête du peloton. AG2R LA MONDIALE lui prête main forte, puisque l’équipe mise tout sur Rinaldo Nocentini et Jicé. Malgré leurs efforts, le peloton joue à l’élastique avec les hommes de tête, sans toutefois parvenir à opérer la jonction. Les Savoyards décident donc de mettre toute l’équipe en tête du peloton. Ces hommes sont épaulés par la FDJ, Roubaix et Miche. « Là, j’ai vu que mes équipiers commençaient à un peu accuser le coup, et j’ai commencé mes bêtises. J’ai été leur prêter main forte et comme ça ne voulait toujours pas rentrer, j’ai même attaqué. Au bout de quelques minutes, on a tout de même fini par reprendre le groupe de tête ».

Matteo Montaguti, qui faisait partie des échappés, continue son travail de façon admirable, en essayant de prendre les coups qui tentent de repartir. « Au bout d’un moment, alors qu’on devait être à environ 90km de course, j’ai vu qu’il commençait à être dans le dur. Du coup, j’ai essayé à mon tour de me glisser dans les tentatives de fuites… Et là, ça a été la 2ème grosse bêtise… Je me suis retourné pour voir si on était suivi et j’ai cassé ma roue dans le vélo de Sorensen (Saxo Bank). Julien (Loubet, ndlr) m’a dépanné et Guillaume (Bonnafond, ndlr) m’a ramené… mais 4 hommes s’étaient fait la malle ! »

Vacansoleil décide alors d’employer les grands moyens pour protéger le maillot de Feillu. Les coureurs de tête sont repris et dans le final, Cofidis met tout en oeuvre pour placer Moncoutié. Julien Loubet fait un gros travail pour Jicé, l’épaulant et le replaçant aux avant-postes. « Il m’a remit du beaume au coeur après toutes mes conneries » remercie Jicé. « Et puis, arrivé au pied du Faron, j’ai attaqué. J’ai vu que ça ne suivait pas, donc j’ai insisté. »

A 300 mètres de la ligne, il [David Moncoutié] était 5 mètres derrière moi ; je me suis relevé pour préparer une « tentative » de sprint. Mais dans le dernier virage, je perds de la vitesse, il me passe devant et ça me lâche dans la tête. Je me dis « c’est mort » et je laisse tomber. »

Jean-Christophe se classe donc second de l’étape et du Général. « Evidemment, je suis content de mon état de forme, mais je suis déçu. Je pense que c’est compréhensible, quand tu te fais poser à 300m de l’arrivée. Et puis, ej suis aussi déçu pour mes coéquipiers qui ont fait un gros gros travail tout au long de la journée et qui ne sont pas vraiment récompensés de leurs efforts. Je sais aussi qu’il va falloir que je travaille mon mental pour être plus fort dans ma tête. »

Enorme.

Jicé a écrit:ça me lâche dans la tête

Fantastique.

Je regrette deja de pas l'avoir pris
Il etait dans le bout du bout de ma short list, entre lui et ca sorensen (d'ialleurs j'ai lache ca pour un transfert ...)

Il est énorme jicé mais il va vite m'énerver à courir comme un cadet

Il est frais ce type, c'est incroyable.

C'est très agréable d'avoir un mec qui raconte aussi honnêtement ce qu'il vit sur le vélo.

On pourrait faire une émission de télé-réalité avec lui : "Deviens cycliste comme JC".

Aujourd'hui, on apprend : l'alimentation. Demain, la course d'équipe. Après-demain : les manœuvres de base sur un vélo...

Hier, Jean-Christophe s’alignait au départ de son second Paris-Nice. Un Paris-Nice qui rompt avec toutes les traditions de la Course au Soleil. Pour commencer, exit le prologue, bienvenue à un contre-la-montre plus long, en fin de semaine ! La première grande course de l’année débute donc par une étape en ligne de 155 km, ce qui n’avait pas eu lieu depuis 1996, autour de Houdan, à une soixantaine de kilomètres de la capitale.

L’étape commence par une phase d’observation assez longue, avec des attaquants qui tardent à se découvrir. Ce seront finalement les deux premiers hommes à tenter leur chance, Gaudin (Team Europcar) et Insausti (Euskatel) qui obtiendront leur bon de sortie. Le duo comptera jusqu’à 8’15 d’avance au Km 33. A une quarantaine de kilomètres du départ, l’équipe HTC bientôt relayée par Garmin-Cervélo et Sky, lance la poursuite. Les duettistes sont repris après 98 km passés en tête.

Immédiatement, Roy (Française des Jeux) lance une contre-attaque, dans laquelle il est suivi par De Gendt (Vacansoleil) et Voigt (Leopard-Trek). Le trio obtient un avantage d’une minute. C’est le moment que Jicé, en milieu de peloton, choisit pour une pause-pipi. (C'était vraiment le moment pro-pisse !!« Mais à l’avant, les coureurs de Quick Step ont mis un coup d’accélérateur. Nous étions déjà dans les boucles autour d’Houdan, et le tracé dans la campagne était plutôt étroit et dangereux. Ca faisait déjà un petit moment, approximativement 45km, que ça frottait sévère. J’ai donc dit à Blel (Khadri, ndlr) que nous allions attendre de basculer sur la grande route pour remonter, car je n’avais pas envie de me mettre au tas bêtement. Mais une bordure s’est formée et on s’est retrouvés coincés dans la seconde bordure. Et là, je dois tirer un grand coup de chapeau à mes équipiers qui ont fait un travail formidable pour me ramener à l’avant du peloton. Grâce à eux, j’ai économisé quelques « cartouches » qui me seront bien nécessaires pour le reste de la semaine. »

Grâce au travail d’AG2R LA MONDIALE, le peloton se regroupe à 20km de la ligne, alors que le trio de tête ne compte plus que 30’’ d’avance.

« Là, je me suis encore fait peur. Ma roue avant a perdu de l’adhérence dans une zone gravillonneuse. Je ne sais pas comment j’ai réussi à rester sur le vélo, je m’en sors simplement avec un hématome sur la jambe : celle-ci a cogné ma potence dans cette quasi-chute. Evidemment, la fin de l’étape a été encore très dangereuse, puisque tout le monde s’attendait à rentrer sur les échappés. » Les équipes de sprinteurs préparaient donc le terrain pour leur poulain. Mais contre toute attente, De Gendt attaque à 300mètres de la ligne et s’impose. Seul Voigt sera repris par le peloton une dizaine de mètres avant la ligne.

Jicé termine 81ème et est classé dans le même temps que le sociétaire de Vacansoleil, qui enfile le maillot jaune.

Ca sera vraiment de la chatte s'il se fait jamais bordurer cette semaine...

Finalement, il s'est pas fait bordurer !!! 50 points dans la musette cette semaine, Peraud est désormais à 100 points, soit la moitié de la rentabilisation !! Et quand on entend ce qu'il dit..

« Je ne suis pas du tout déçu de finir 6ème. C’est dans l’objectif que je m’étais fixé. Et aux vues de la journée que j’ai passée, je ne peux rien regretter. Je suis amplement satisfait. Bien que ma place soit meilleure que celle de l’an dernier, ma forme est moins bonne. Mais c’est normal. L’an dernier, Paris-Nice était mon premier objectif de la saison. Cette année, ce n’était pas tout à fait le cas : nous avons travaillé pour que mon pic de forme arrive pour le Tour du Pays Basque et le Romandie. Ce résultat sur Paris-Nice est donc encourageant pour la suite.

Eh beh... Sur la route des 400 points le Fou du Roi ? Eh beh... pourquoi pas ?

Au soir de cette première étape, Jean-Christophe affiche un moral assez morose. « Je ne sais pas ce qui m’arrive. Je ne me sens pas bien et les résultats ne sont pas à la hauteur. Aujourd’hui, j’ai souffert et je prends un tir. Je suis déçu car j’ai l’impression de m’être bien entrainé et d’avoir fait ce qu’il fallait pour arriver en forme. Après le Pays Basque et jusqu’à la fin de semaine dernière, j’ai beaucoup travaillé pour arriver dans les meilleures conditions en Suisse, mais tous ces efforts n’ont pas l’air de porter leurs fruits. Je suis aussi déçu pour l’équipe et la confiance qu’elle a placé en moi. JJe vais tout faire pour ne décevoir personne cette semaine et m’accrocher. »

Bon ben les 400 points espérés en début de saison sont loin d'être gagnés. Heureusement qu'il a fait un Paris-Nice de feu !! Avec 130 points, Peraud n'est pas une déception mais j'espère qu'il trouvera le moyen de scorer du petit point en Romandie et au Dauphiné pour tendre vers les 200...

Après son 0 pointé en Romandie, on attend du point du point pour Peraud sur ce Dauphiné. Il a l'air bien dans le rythme, même s'il lui arrive toujours des merdes en course...

Aujourd’hui, se déroulait la première étape du Critérium du Dauphiné version 2011, avec 144km à couvrir pour rellier Saint Pierre de Chartreuse depuis Albertville. « Jusqu’à la dernière descente, la course a été maitrisée par les Rabobank, qui contrôlaient l’échappée (de 3 éléments, ndlr). La première partie de l’étape était donc plutôt tranquille. Dans la dernière descente, les choses sérieuses ont réellement commencé, tout le monde essayant de se placer en vue de l’ascension finale. Personnellement, j’ai eu un petit souci dans cette descente, puisqu’un coureur m’a emporté la roue avant et me l’a voilée. J’ai pris le parti de ne pas la changer car elle ne touchait pas les freins et j’aurais perdu plus de temps qu’autre chose en m’arrêtant. »

Au fil de l’ascension, le peloton s’étire. Pourtant, dans le premier quart de la montée, un souffle de panique s’empare du peloton. « On est arrivé dans un tunnel très peu éclairé et on s’est retrouvé complétement déboussolés. On ne voyait rien, j’ai touché la roue de Sébastien Minard, qui me précédait. Du coup, des cassures se sont formées le temps que tout le monde s’habitue à l’obscurité. Heureusement pour moi, j’étais bien placé à l’avant, et cela ne m’a pas porté préjudice. »

Rapidement, un groupe de 16 coureurs prend de l’avance sur un peloton en décomposition. « J’ai souffert mais comme nous avions reconnu cette arrivée avec l’équipe, je savais qu’à 3km de la ligne, il y avait un replat. Je me suis donc accroché pour y arriver avec les hommes de tête. Arrivé à cet endroit, Nicolas Roche m’a demandé de le replacer, ce que j’ai fait en le remontant autour de la quatrième position. Et puis, des attaques ont commencé à agiter le groupe, je me suis pris 2-3 gars dans le pare-brise, et le temps que je dévie de ma trajectoire, je n’ai pas réussi à remettre le moteur en route. Je prend 30″ en 500mètres. A posteriori, je me dis que j’aurais mieux fait d’attaquer également, de me mettre au sprint pendant 1 minute et que j’aurais d’autant mieux limité les dégâts. »

Toutefois, Jean-Christophe est satisfait de sa course : « Ce résultat, même s’il n’est pas époustouflant, est rassurant. Les sensations étaient bonnes. Demain sera une « étape de repos », j’essayerai de récupérer en vue du chrono de mercredi et si possible d’aider Sébastien Hinault dans le final, qui devrait bien lui convenir. »

Bref : il est très fort.

Jérémy Roy s'est également plaint du premier tunnel non éclairé, où apparemment il y a eu des chutes. Ils n'ont qu'à mettre la dynamo !

Tiens tiens... et si Gesink avait chuté ?

je crois pas...
http://www.cyclismactu.net/news-crit_du_dauphine_gesink_pour_le_general_c_est_fini-16025.html

SUPERBE DAUPHINE DE PERAUD !!!
Il intègre la dream team et devrait toucher les 40 de rentabilité sur le Tour.

c'est beau comme il s'est accroché dans les cols. Un peu comme Voeckler en fait, mais moins que Kern. Bon ok les Français se piquent autant que les autres