et le vainqueur sera... Alex Rasmussen
"Petite" présentation en mode copy/paste :
La fin du Tour d’Italie marque traditionnellement le début d’un compte à rebours qui mènera le peloton jusqu’au Tour de France. Le Tour du Luxembourg, placé immédiatement après les joutes italiennes, présentera en cette fin de semaine un plateau très international, après un regain d’intérêt notable depuis 2009 et la victoire de Frank Schleck. Si l’aîné de la fratrie la plus vénérée au Grand Duché ne sera pas accompagné de son cadet Andy sur leurs routes d’entraînement, le tenant du titre aura néanmoins fort à faire face à quelques-unes des pointures du cyclisme mondial.
Un prologue, quatre étapes en ligne assez répétitives
Le parcours de ce Tour du Luxembourg 2010, exigüité du Grand Duché oblige, ressemble peu ou proue à celui des années précédentes. Un prologue très court (2,659km) dans les rues de la capitale ne livrera certainement pas de manière définitive l’identité du vainqueur final, malgré un final en légère pente. La journée de jeudi, pendant laquelle les coureurs prendront la direction de Hesperange, confirmera probablement la tendance des dernières années, selon laquelle la première étape en ligne est souvent l’apanage des sprinteurs, assez nombreux cette année au départ (Jimmy Casper, Oscar Gatto, Danilo Napolitano, Ben Swift, Kevyn Ista). Un final en circuit comportant quelques petites difficultés ne saurait a priori suffire à les déstabiliser.
Les trois étapes suivantes, plus sélectives, présenteront par ailleurs un final similaire, c’est-à-dire sous forme de circuit urbain. Vendredi, le col de l’Europe sera ainsi franchi à trois reprises, au terme d’une journée où les coureurs de la formation Differdange, qui évolueront plus qu’à domicile, tenteront bien évidemment de se mettre en avant. Samedi, huit difficultés répertoriées au classement du meilleur grimpeur seront autant de rampes de lancement, avec la triple ascension du Broderbour, là même où Frank Schleck posait les fondations d’un premier succès sur son tour national en 2009.
Une flopée de vainqueurs potentiels
Si Frank Schleck, en tant que vainqueur sortant et d’icône locale, dispose d’un statut de favori légitime, ils seront nombreux à rêver de victoire. La principale difficulté est d’appréhender au mieux l’état de forme de chacun, à une période de la saison ou certains achèvent une période faste, et où d’autres rêvent encore d’une sélection pour le Tour de France, avec un passage obligé par les championnats nationaux. Quelques-uns des 128 coureurs au départ ont à peine eu le temps de souffler après un Giro mouvementé (Damien Monier, Richie Porte).
D’autres, comme Kim Kirchen (Katusha) ou Simon Gerrans (Team Sky), semblent taillés pour bien figurer sur un parcours comparable par moment aux classiques ardennaises. Giovanni Visconti-leader d’une formation ISD qui comptera dans ses rangs le revenant Patrick Sinkewitz-ou Angel Vicioso (Andalucia), qui ont brigué les succès sur les courses pas étapes qui précédèrent le Giro, comptent également au rang des potentiels vainqueurs, sur une course qui s’annonce de toute façon très ouverte.
Armstrong comme un symbole à Diekirch
En 1998, Lance Armstrong remportait l’épreuve. Une victoire en forme de résurrection pour le Texan, après son cancer des testicules et un début de saison perturbé par un début de dépression symbolisé par un abandon prématuré dans Paris-Nice. Mercredi, le Texan effectuera un autre come-back, moins retentissant certes, mais très attendu après une sévère chute sur le Tour de Californie et dans l’optique d’une préparation à la grande boucle que certains estiment en retard. C’était à Diekirch, en 1998, qu’il glanait son premier succès de sa « nouvelle carrière ». Nul doute que son retour, mercredi, dans la petite cité luxembourgeoise, revêtira un caractère symbolique.
« Je suis impatient d’y être », expliquait il y a peu le septuple vainqueur du Tour, qui sera entouré par Andreas Klöden et un ancien vainqueur, Gregory Rast, au départ de Luxembourg. Pour Amstrong, l’heure n’est plus à la volonté de se rassurer, mais bel et bien de montrer que l’ambition d’un huitième succès sur le Tour n’est un dessein démesuré. Une participation annoncée au prochain Tour de Suisse viendra confirmer ou non la capacité de l’Américain à relever le défi.
2009 – SCHLECK Frank
2008 – POSTHUMA Joost
2007 – RAST Grégory
2006 – VANDE VELDE Christian
2005 – BODROGI Laszlo
2004 – MONFORT Maxime
2003 – VOECKLER Thomas
2002 – LJUNGQVIST Marcus
2001 – PETERSEN Jorgen Bo
2000 – ELLI Alberto